Cette basse qu’il caresse, frotte, arpège comme une guitare ou martèle comme un beat de grosse caisse, il l’a d’abord trimballée entre autres chez Néry, Bertrand Belin, Gatica et surtout Emily Loizeau qui, de bassiste, lui a donné l’envie de devenir chanteur.

Chanteur parce qu’à presque quarante ans il y avait urgence à poser des mots sur ses cordes, pour dire le monde avec le grain de la voix et l’élan du cœur. Pur produit des 70s et grand amateur de jazz, il en a gardé le goût de la liberté. Que ce soit en solo (basse/voix, mais oui) ou au gré de spectacles partagés avec d’autres doux-dingues bourré-es de talent (Pas Deux Pareils avec Thibaud Defever, ou encore Tyger Tyger avec Laure Slabiak alias Blaubird), il taille une route bien à lui, quelque part entre Dick Annegarn et Mathieu Boogaerts).

Un EP autoproduit (La vérité, 2016) lui vaudra, outre l’affirmation de ce nouveau statut d’auteur/interprète, un partenariat avec le Festi’Val de Marne, une place de finaliste au Prix Moustaki et une signature sur le jeune label Le Furieux. Le premier album qui en découle (Le Nom des Animaux, 2017) donne la part belle au jeu live, à l’interaction musicale, aux images audacieuses, et à celles du bestiaire foisonnant proposé par le dessinateur Matthias Lehmann.
Le second (44, 2020) propose à parts égales nouvelles chansons et reprises :
Autour cette fois d'une unique cellule basse/voix, solide et délicate, les mots naviguent enveloppés, soulignés ou bousculés par les somptueux choeurs de Katel.
Régulièrement diffusé sur les ondes de FIP, 44 est en outre salué par un Coup de cœur de l’Académie Charles Cros.

Se partageant avec bonheur entre sa carrière de chanteur, et une riche activité de sideman (Sanseverino, Lembe Lokk, Jeanne Rochette…) il monte en 2021 un nouveau spectacle sobrement intitulé SOLO ! avec la complicité du metteur en scène Xavier Lacouture, et de la salle parisienne La Manufacture Chanson (Paris).