Elise a grandi entre Subligny, Orléans, Yaoundé et Paris. D’abord, elle commence la flûte à bec au collège. Mais pour chanter, c’est pas pratique. Alors elle décide que la guitare c’est plus simple. Elle passe quelques années à tanner son prof pour qu’il lui relève les grilles de Stephan Eicher ou de Francis Cabrel, mais aussi à se rebeller quand il essaie de lui faire jouer « le petit pont de bois ». Oui, Elise, elle décide. Quand elle décide faire du théâtre, c’est pour en faire son métier. Du théâtre bien souvent engagé, de grandes études, le Conservatoire d’art dramatique de Paris… Mais toujours cette envie de partager de façon plus directe, plus simple, plus populaire, et de désamorcer les petits et grands tracas de la vie quotidienne.
Et puis un jour, par chance, elle se fait plaquer, à Belle- Ile-en-mer. Salement amochée, elle écrira sa première chanson, exutoire vital. C’était ou écrire, ou crever de tristesse. Depuis cette première chanson, il y a toujours de l’humour dans ses textes. Par pudeur peut-être ?

Elle fait les premières parties de groupes de copains. Tout le monde rigole. Mais quelle belle surprise !

Alors viendront toutes les autres. Assez vite en général, et souvent à dans un état de colère intense, et la mélodie du refrain venant en premier, encouragée par quelques accords. « C’est naze » par exemple, écrite à la suite d’une conservation particulièrement décourageante, avec un parisien blasé. Chaque chanson part d'un évènement réel, toute ressemblance avec des personnes existantes est assumée !
Ce goût de l’urgence et du présent la poussent à demander à écrire aux spectateurs de ses concerts un cadavre exquis à partir duquel elle improvise une chanson avec de très talentueux musiciens, Thomas David à la guitare, et Philippe Henner à la contrebasse.