Micky Green

Tendez l'oreille. Ecoutez. Micky Green a une histoire à vous raconter. Celle d'une jeune Australienne, Michaela Gehrmann, passionnée de musique, arrivée à Paris à 18 ans et qui après une brève carrière de mannequin est remarquée par le classieux producteur Renaud Letang avec qui elle enregistre deux albums. "White T-Shirt" en 2007 qui remporte un succès immédiat grâce à son tube Oh. Puis "Honky Tonk" deux ans plus tard, aux accents plus soul. Vient aujourd'hui "Daddy I Don't Want To Get Married". Et dès le "Falling in love again..." introductif de Miss Communication on le comprend: il sera ici question d'amour. Car Micky a une histoire ou plutôt des histoires d'amour à raconter. Le vrai - True Love chantait-elle sur son précédent album - ou celui d'un soir, l'amour naissant (la très belle et langoureuse ballade Slow Shooters, un des sommets de l'album) ou celui qui s'achève comme sur Too Good For Me dont les surprenantes envolées féériques évoquent les comédies musicales de son enfance -"C'est ma chanson Disney!" dit-elle avec un air malicieux. Mais dans "falling in love" il y a aussi "falling", tomber. Soit le saut dans l'inconnu: celui du premier regard, du premier baiser, de la première étreinte. Ces moments si précieux qui nous font nous sentir vivants et qui nous rappelle que vivre c'est aussi prendre des risques: "Moving forward towards the unsure" chante-elle sur In Between: aller de l'avant sans certitude. Un amour du risque qui s'illustre également dans le choix qu'elle fait de confier la réalisation de son album, entièrement composé sur son vieux piano, à deux jeunes producteurs français ultra talentueux mais aux univers à priori opposés: David "Tahiti Boy" Sztanke, aussi à l'aise aux commandes de ses propres chansons que quand il compose la BO du film Wrong de Quentin Dupieux, et Jean-Baptiste "Para One" de Laubier, qui avant de briller en solo sur la nouvelle scène électro française, a été entre autres faits d'armes le producteur des cultissimes fluo rappers TTC. Surprise: la rencontre des accords pop et sophistiqués du premier et des sonorités dance et 90s du second font instantanément mouche. Et magnifient l'ultra moderne solitude de Micky, évoquant tour à tour les Anglais de Saint-Etienne, le duo Hall&Oates ou cette autre Australienne, Kylie Minogue. "J'ai passé mon enfance à danser devant ma télé au son de ses chansons" confie-t-elle. Le résultat: une blue eyed soul moderne et décomplexée, entre déhanchements groove et romantisme pop et des chansons qui soufflent le chaud - les basses rondes, les harmonies jazz - et le froid - l'élégante production robotique, les arrangements synthétiques. Et Micky Green, musicienne accomplie, s'est à l'évidence beaucoup amusée à entremêler les genres et les influences. A l'image de In Between (Temporary), le premier single de l'album qui, avec sa joyeuse rythmique très "block party" circa 1984 et ses synthés réminiscents des années Pump up the jam, tisse le canevas parfait où poser sa voix à fleur de peau, pleine de nonchalance et de sensualité. Et lorsqu'elle nous murmure à l'oreille ses histoires de garçons et de filles, de fantômes et de monstres, de chute et de rédemption, on se sent pris d'une irrésistible envie de danser, d'exister, de se sentir vivant. Bref, de tomber amoureux... again. New album now available on iTunes: http://po.st/MickyGreenItunes - Check out my tour dates there ------>