Attraction

Chip (Matthew Gray Gubler) est nettoyeur de fosses septiques. Il attend plus de la vie, même si sa relation amoureuse avec Liza (AnnaLynne McCord) fait dans l’ensemble de lui un homme heureux. Liz danse nue, mais elle a aussi un petit à côté non négligeable avec un papa-gâteau flingueur. Apprenant que ce dernier laisse traîner 68 000 $ en liquide chez lui, elle décide de le braquer, enrôlant Chip en lui promettant de ne pas utiliser la violence. Cette promesse va au diable en un instant, emportée par un torrent de mort et de sang parfaitement évitable et déclenchant une série de situations de plus en plus corrosives. L’amour n’est-il point merveilleux?C’est une folle, folle, folle randonnée infernale de saligauds criminels et tordus, qui réussit à jouer subversivement avec la notion de genre et à devenir, d’un seul souffle, un bain de sang comique, toxique et anti-romantique. 68 KILL est écrit et réalisé par le maniaque de cinéma Trent Haaga, que reconnaîtront certains habitués de Fantasia ayant vu CHEAP THRILLS ou DEADGIRL, qu’il a scénarisés, ou sa tranchante réalisation CHOP. 68 KILL a remporté le prix du public de la section Midnighters cette année à SXSW, pour des raisons qui paraîtront évidentes dès que vous l’aurez vu. Gubler et McCord, des visages qu’on a déjà vues à Fantasia dans l’univers cinématographique du sublime Richard Bates Jr., crèvent l’écran avec leurs performances volcaniques et excentriques, sans parler de la prouesse de Sheila Vand (A GIRL WALKS HOME ALONE AT NIGHT) en parfaite détraquée complétant cette création nihiliste. Encore plus impressionnante est l’actrice Alisha Boe, étoile montante grâce à sa participation à la série 13 REASONS WHY. L’ouragan meurtrier de Haaga vous clouera la gueule au plancher.