Les dix commandements

En l’an 2000 j’ai eu l’idée de monter le spectacle musical Les Dix Commandements. Le succès fut immense et dépassa mes espérances. En France, le spectacle draina plus de 1,8 millions de spectateurs. Il fut joué aussi en Italie, au Japon, aux États-Unis, en Belgique, en Suisse et en Corée du Sud où en 2007 la troupe joua sa huit centième représentation. Revisiter LE thème fondateur du dieu unique au travers du chant et de la danse, était pour moi, à ce moment là, la plus belle manière de montrer l’origine commune des trois religions monothéistes, chrétienne, juive et musulmane. Le fait que le désir de monter Les Dix Commandements me vienne à nouveau aujourd’hui, n’est bien sûr pas un hasard. La plus belle histoire de tous les temps rassemble plutôt qu’elle n’oppose, rapproche les peuples et les hommes plutôt qu’elle ne les sépare, donne « l’envie d’aimer » comme le dit la chanson la plus emblématique du spectacle. Je sais que dans un monde où chaque minute apporte une tragique nouvelle, il peut sembler naïf de vouloir imposer des sentiments que d’aucuns qualifieront de « bons ». Et bien alors, je suis naïf. Je crois en l’homme. En l’homme quelle que soit sa couleur de peau, sa religion, sa culture, sa quête, son éducation. Je crois en l’homme quelles que soient ses opinions. Je crois en l’espérance. En la fraternité. Je crois en l’amour.?Oui, je crois en l’homme car il est l’homme et que, comme nos vies, nous n’avons que lui. Elie Chouraqui