Rumi

Lève-toi, Nowrouz, ô jour nouveau Nowrouz, le « jour nouveau », est la plus grande fête de la culture irano-persane. Célébrée au moment de l’équinoxe de printemps, cette tradition millénaire d’origine zoroastrienne honore l’entrée dans une nouvelle année.  Elle dépasse les particularismes ethniques et religieux car son message est universel : plus de 90 pays la reconnaissent et la pratiquent. Fête du renouveau, victoire de la lumière sur les ténèbres, elle transmet un symbole de paix et de solidarité.  Le spectacle « Lève-toi, ô jour » accompagne ces moments de partage. Concert transculturel, il met en scène deux personnages qui ont consacré leur vie au renouveau de la lumière spirituelle et à l’illumination de l’âme, exaltant dans chacune de leurs œuvres le lien avec la transcendance. En quelques mots « Lève-toi, ô jour » est une conversation en musique et en poésie à l’occasion des célébrations de Nowrouz, qui fêtent le passage de l’hiver au printemps. C’est la conversation fictive du compositeur Jean-Sébastien Bach et du mystique et poète persan Djalâl ad-Dîn Rumî, également connu sous le nom de Mowlana. C’est la rencontre de quatre artistes, à la croisée des mondes européens et persans : Leili Anvar (lectures, récitations), Layla Ramezan (piano), Camille Bordet (chant) et Milad Mohammadi (tar, setar, oud, tombak). C’est la création d’un langage unique, mêlant musique baroque, musique persane, improvisation et déclamation. Note d’intention Nuit du théâtre – une voix monte. Une voix comme un fil qui lentement tisse des syllabes, des mots, des phrases qui deviennent poème ; elle est une puis deux voix, elle parle ou elle chante ou bien elle joue dans les cordes du tar, du oud et du piano. Un fil qui relie entre eux les temps et les lieux. Elle invite deux génies, qui vivent à 500 ans et 3000 km d’écart mais partagent le même amour du divin et la même nécessité de l’exprimer par l’art :  Djalal ad-Din Rumi, que les Iraniens appellent Mowlana (1207 – 1273) et Jean-Sébastien Bach (1685 – 1750). Une rencontre, bien après leur mort : si, par la force de leurs métaphores, Rumi et Bach entamaient un dialogue, qu’auraient-ils à se raconter ? Que se confieraient-ils de leur rapport à Dieu, à l’existence et à sa fin, à la condition humaine, à la poésie, à la beauté ? Comment leur pensée s’étofferait-elle au contact de l’autre ? Dans un monde où l’altérité est souvent présentée comme une menace, il est possible, au contraire, d’en voir la richesse. Il existe un chemin où l’on peut s’ouvrir à l’inconnu avec bienveillance et curiosité ; entamer un échange où chacun décide d’accepter, de respecter, et même de chérir ce qui distingue, afin de grandir grâce à la découverte d’autrui. C’est cette démarche que proposent les quatre artistes. Leurs histoires sont singulières : issus de générations différentes, façonnés par plusieurs cultures, ils ont un rapport personnel à la spiritualité, aux textes, à la musique et à la scène. Leurs univers s’inspirent les uns les autres et construisent un voyage sans frontière, dans lequel se rejoignent le passé et le présent, où les morts rêvent avec les vivants.  Les pièces aux multiples niveaux de lectures se répondent : les extraits des suites de danses écrites par Bach dialoguent avec les poèmes extatiques que Rumi déclamait en tournant sur lui-même ; le mouvement perpétuel du prélude en do mineur entre en miroir avec la « danse des atomes » ; l’un attend l’Aimé, l’autre le Rédempteur, les deux se réjouissent de la mort qu’ils perçoivent comme une naissance... Tous deux utilisent leur art pour dire l’indicible.  Poèmes, cantates, pièces solistes et dialogues musicaux improvisés, autant d’échos de leurs échanges, créent un langage commun : un langage d’harmonie et de beauté. « Lève-toi, ô jour » est un spectacle créé en 2024 par la compagnie La voie d’Azim, et produit par Dr. Zahedi Vafa et la société GMS.   Leili Anvar, récits Layla Ramezan, piano Camille Bordet, chant Milad Mohammadi, tar, oud, tombak