Mélanie Venditti

Tornade frêle et musicienne de formation classique, Mélanie Venditti a d’abord survécu à toutes les années de pratique nécessaires à la maîtrise du violon alto. Ce pouvoir ancestral, qu’elle développe dès l’âge de six ans, l’a amené à composer des arrangements de cordes et à accompagner plusieurs artistes de la scène émergente montréalaise en spectacles et en studio. On peut aussi la voir parfois à l’œuvre au thérémine, instrument mystique et rare qui fait appel à tout le corps pour catapulter des ondes dans l’air.

À l’adolescence, un peu lasse du sérieux de sa condition de virtuose, elle tente de se mettre à la guitare, dénichant un professeur qui pourrait lui montrer à jouer Radiohead et Weezer comme tout le monde. L’enthousiasme de ce dernier à vouloir apprendre à Mélanie plutôt le jazz, vu son niveau musical déjà très avancé, refroidira tristement cette belle rébellion pour quelques années.

Amoureuse des mots et des textos à l’orthographe irréprochable, elle accumule les lectures et collectionne les phrases belles depuis l’enfance dans une tirelire . Pqui, avec le temps, en contient bientôt plusieurs de son cru.

Ce n’est cependant que bien plus tard, durant ses études inachevées au BACC à l’UdeM, que Mélanie embarque dans des projets musicaux pop-émergents et rencontre à sa grande surprise des auteurs-compositeurs autodidactes. Ce traitement-choc contre le syndrome de l’imposteur lui donnera l’énergie par la suite d’assumer ses propres chansons.

La fusion de sa voix délicate, d’une écriture aussi intime que littéraire, ainsi que de sa manière particulière, issue de la musique classique, d’approcher la guitare et les accords, feront le reste. En 2013, c’est une Mélanie Venditti aussi terrifiée que résolue qui monte sur la grande scène du festival ECHO au Coeur de la Forêt en Mauricie, afin de partager pour la toute première fois son talent immense avec un public comblé.

Depuis, elle a formé un groupe qui par la force des choses est rapidement devenu une famille tissée serrée. Entourée de Guillaume Guilbault (Constance, Kroy), d’Étienne Dupré (Mon Doux Saigneur, zouz, Duu), de Mandela Coupal-Dalgleish (Mon Doux Saigneur) et, plus récemment, de Blaise Borboën-Léonard (Lydia Képinski, Queen Ka), on a pu la voir sur la scène des Francouvertes, du Cabaret du Festif de Baie-St-Paul, du Coup de Cœur Francophone, au festival La Noce, à Vue sur la Relève et à Pop Montréal, entre autres.

Elle a aussi fait paraître un EP salué par la critique en 2017, et son premier album complet, Épitaphes, disponible à partir du 19 avril 2019.