Luz

Lors d’une nuit d’orage particulièrement violente, Luz, une chauffeuse de taxi visiblement mal en point, fait irruption dans une station de police presque déserte. Pendant ce temps, la mystérieuse Nora s’affaire à séduire un certain docteur Rossini au bar du coin. De verre en verre, et au fil d’une étrange et menaçante conversation, celle-ci dévoile son lien de longue date avec Luz. Et tandis que Rossini tombe sous le charme du personnage, il devient clair qu’il est déjà trop tard. Toujours à la station, Luz admet son secret à des officiers incrédules : un démon est à ses trousses. Il se dirige vers eux, et il est fort probable que personne ne voit l’aube…\nAttention, cinéphiles aventureux, un nouveau maître du cinéma de genre nait avec LUZ, révélation aussi inattendue qu’absolue de la dernière Berlinale, voire même de l’année. Film d’horreur expérimental, au chic rétro irrésistible, ce premier film de Tilman Singer synthétise toute une constellation d’influences tirées du cinéma d’art et d’horreur des années 70 — et plus précisément celui de Rainer Werner Fassbinder, d’Andrzej Zulawski et de Lucio Fulci — en un tout compact. Tourné en 16mm Scope et impeccablement décoré tel un objet d’un autre temps, il s’agit cependant de bien plus qu’un simple hommage : voici un singulier tour de force d’écriture et d’économie de mise en scène; un huis clos anxiogène et ingénieux qui déconstruit habilement le récit de possession démoniaque, et transforme une station de police en carrefour occulte entre le passé, le présent, et l’Enfer qui gît sous nos pieds. Vous y verrez, comme nous, la lumière. \nRÉALISATEUR\nTilman Singer\nSCÉNARIO\nTilman Singer\nINTERPRÈTES\nJohannes Benecke, Jan Bluthardt, Lilli Lorenz, Julia Riedler, Nadja Stübiger, Luana Velis\nPRODUCTEUR\nLuisa Stricker, Mario Von Grumbow\nDIRECTION DE LA PHOTOGRAPHIE\nPaul Faltz\nCONCEPTION SONORE\nHenning Hein, Jonas Lux, Steffen Pfauth\nMUSIQUE\nSimon Waskow\nMONTAGE\nFabian Podeszwa, Tilman Singer\nHONNEURS\nMeilleure actrice pour Luana Veliz, Prix internationaux, Fantaspoa 2018