No Drum No Moog

No Drum No Moog, trio claviers/batterie de Metz, n’est pas à une contradiction près…
Après le nom de la formation, il y a le style : pour faire simple, disons que c’est un peu comme si Can avait avalé Kraftwerk. Ou l’inverse. Comme si la transe psyché s’imposait à la faveur dont on ne sait quelle lubie une rigueur rythmique et électronique toute germanique. Et le pire, c’est que le mélange s’avère immédiatement évident ! L’alchimie a priori contre-nature fonctionne et, magie de la chimie, elle sait aussi bien faire voyager que danser.
Sur scène, du coup, c’est un peu le musée du synthétiseur analogique. Sauf que les trois pères de famille ne laissent pas à leurs jouets le temps de prendre la poussière.
Déjà trois albums studio - un tous les trois ans environ - dont un petit dernier, Course-Poursuite, né fin juin et que le groupe a hâte de défendre… en live. Mais il faut dire aussi que le grand air des concerts leur va bien : leurs morceaux prennent alors leurs aises et le démon de l’improvisation se charge de les rendre envoûtants.
Un charme qui opère depuis déjà presque dix ans, puisque ceux qu’on réduit souvent à un petit NDNM ont déjà partagé l’affiche (entre autres, des Musiques Volantes, des Rockomotives ou des Nancy Jazz Pulsations) avec quelques grands (Beak, Zombie Zombie, Marvin, Oxbow, !!!, ...).
(texte Jennie Zakrzewski / Specific Recordings)