Raphelson

Juste après la sortie de son très remarqué premier album, Hold this moment still, Raphelson commençait déjà à écrire de nouvelles chansons, en même temps qu'il donnait de nombreux concerts. Ce fut l'occasion de rencontrer des musiciens avec qui, au fil du temps, l'envie de jouer et d'enregistrer finit par s'imposer. Des zürichoises Sophie Hunger et Evelinn Trouble au trompettiste Erik Truffaz, en passant par son ami Fauve, l'excellentissime paire rythmique que constituent Alberto Malo & Marcello Giuliani, les fines cordes des Barbouze de chez Fior, les rêveuses ondes Martenot de la strasbourgeoise Christine Ott et bien d'autres encore. Après quelques mois de travail, la matière de Everything was story Story was everything commençait à prendre forme. Pour finaliser le tout, il est parti une semaine à Bristol, au Toybox Studios, rejoindre John Parish afin d'enregistrer les voix finales et faire le mixage de l'album. Tant qu'à faire, ce dernier saupoudra certains titres d'un peu d'orgue Hammond, batterie, percussions et voix. Même si Raphelson est, et reste, avant tout le travail d'un seul homme, cette nouvelle ouverture enrichit considérablement sa palette sonore, épaississant sa matière autant qu'elle en clarifie le propos. C'est face à l'autre que cette écriture musicale s'est entièrement déployée, faisant preuve d'une maîtrise et d'une précision encore jamais atteintes, mais dont les prémices étaient déjà présentes depuis de nombreuses années. Il en résulte une collection de titres magnifiques, aussi denses qu'épurés, tous unis les uns aux autres par une voix qui a encore gagné en expressivité, d'une élégance et d'une grâce exquise. Cette musique nous pénètre alors avec l'évidence de ce qui est nécessaire et essentiel, en toute humilité, avec grande pudeur. Elle a cette capacité rare à toucher à l'universel tout en ne se concentrant que sur le détail, le singulier. Ces chansons sont de celles qui nous donnent envie de prendre le large, de la hauteur, de regarder au loin, en direction des cieux, sans plus se soucier d'où nous sommes, comme le chante Raphelson sur Vagabonds : Ma vie est ailleurs Mon toit est ici Ma tête est ailleurs Mon corps est ici. Raphelson est le projet parallèle de Raphaël Enard frontman du groupe rock "Magicrays" Après quelques dates avec son ami John Parish, Raphelson réalise fin 2006 son premier album "Hold this moment still". S'en suit une tournée de plus de cinquante dates en Europe qui le mèneront entre autre sur la scène du Montreux Jazz Festival accompagné d'un orchestre symphonique, de son ami Fauve ainsi que d'invités prestigieux (John Parish, Sophie Hunger, Erik Truffaz...) pour une soirée magique qui a été immortalisée avec la sortie du très beau CD/DVD "An evening at the Montreux Jazz Festival 2007" Fin 2007 il signe pour "les Bandes Musicales" la B.O du film muet de 1929 "The fall of the house of the Usher" de Jean Epstein qu'il interprétera live durant les projections. Début 2008 Raphelson participe avec son tiitre "Starbox" au superbe film "Der Freund" de Micha Lewinsky, qui remportera le prix de meilleur film Suisse au Festival de Soleure. Raphelson a aussi publié une poignée de titres inédits pour des structures indépendantes dont "Starling Birds" pour les "Pets series" et "The More The Merrier pour "Lofidogma"... Actuellement plongé dans la préparation de son second album dont un titre "The Devil Danced" figurera dans une version dépouillée au générique du très réussi court métrage "Schonzeit" de Irene Ledermann et verra le jour dans sa version finale sur la compilation "Son pour la tête" compilé par le journaliste Christophe Schenk du magazine suisse l'Hebdo.