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About Nightshift

Interview : NightShift AUTEUR : © Boris Plantier DATE : 18 Septembre 2008 http://www.webzinemaker.com/rock-highway Dignes représentants de la French touch, Gaël Benyamin & Jérôme Beuret, qui forment le groupe NightShift, nous parlent de la musique qu’ils aiment, de leur album Full Moon, au son très west coast, et de leurs projets. Quels sont les musiques ou les artistes que vous avez beaucoup écoutés, qui vous ont marqué ? Gaël: Pour ma part le groupe que j'ai le plus écouté dans ma vie est les Beatles...ce n'est pas super original comme réponse mais ce serait mentir que de dire autre chose ! ;-) J'ai aussi beaucoup écouté de jazz comme Herbie Hancock, Coltrane, Donald Byrd, Pharoah Sanders, de la pop mainstream comme Billy Joel, Michael Jackson (Quincy Jones!) ou George Michael que j'adore, ou de la soul/black music en particulier un type incroyable qui est Gil Scott Heron...jusqu'au jour où j'ai découvert un groupe qui selon moi a fait la parfaite synthèse entre le jazz moderne et la musique pop des Beatles: Steely Dan ! Ce groupe relativement méconnu (par le grand public j'entends!) a ouvert des portes essentielles à l'évolution de la musique moderne... Jérôme: Mes parents écoutaient beaucoup de musique quand j'étais petit, principalement Stevie Wonder, Les Beatles et Pink Floyd (mon père pouvait écouter le même disque en boucle toute une journée si ça lui plaisait). Parfois ils écoutaient du rock progressif comme le Mahavishnu Orchestra, King Crimson ou encore Frank Zappa. Des groupes dont j'ai approfondis l'écoute plus tard. J'ai eu une très grande période Queen mais je me suis mis à la guitare en écoutant Abbey Road des Beatles. Je suis un grand fan du groupe Yes également, de Nick Drake et du contrebassiste Eberhard Weber. J'ai découvert le style Westcoast plus tard dont j'aimais le son "nocturne" du Rhodes, les harmonies vocales, les mélodies ouvertes entre jazz et pop. Quel a été votre parcours musical avant cet album ? Gaël: Ben là encore ce sont les Beatles qui m'ont donné envie de faire de la musique...vers 13 ans j'essayais de les imiter en prenant la guitare de mon père et les quelques partitions qu'il laissait trainer dans le salon ! En fait je ne me suis jamais dit:" je veux faire de la musique", cela s'est fait naturellement au fil du temps et grâce au soutien de mon entourage qui n'a jamais essayé de me détourner de mon chemin. Un peu plus tard vers 18 ans (après mon bac!) je me suis mis au piano jazz et j'ai découvert cette musique ultra-riche, qui, contrairement à la pop, demandait un certain effort mental pour l'apprécier ! Puis je suis parti m'exiler 2 ans aux USA à Los Angeles où j'ai rencontré Pernilla au Musicians Institute (école de musique sur Hollywood Boulevard), une chanteuse avec qui j'ai formé le groupe Geyster, une sorte de mélange westcoast/pop-house/dance. Nous avons sorti 2 albums et un troisième est prévu pour début 2009. Jérôme: J''ai fait un an de guitare et un an de batterie à l'âge de 7 ans mais mon apprentissage sérieux de la guitare commence à 17 ans. J'ai monté des groupes avec des copains dans lesquels je composais déjà des chansons, et fait quelques concerts. J'ai ensuite étudié la musique dans une école et appris les notions du son et donné des cours. Je suis ensuite monté à Paris dans l'idée de monter un groupe et de faire des rencontres. C'est en entendant un titre de Geyster à la radio (le titre bye bye superman que l'on pourrait qualifier de westcoast futuriste) puis en allant à un de ses concert que j'ai rencontré Gaël. On s'est entendu instantanément et il m'a proposé de lui faire écouter ma musique. Comme ça lui plaisait, on s'est mis a travailler sur des morceaux en commun. Le duo est né quelques temps après. Comment vous est venue l’idée d’enregistrer un disque de pop/west coast ? Gaël: Je pense que l'idée est née naturellement car c'était le terrain le plus propice à la fusion créative de Jérôme et moi-même. Disons que même si nous avons des goûts relativement communs, c'est dans la westcoast qui sont le plus flagrant. Et puis aussi nous avons constater, en toute modestie bien sûr, que les disques dits "westcoast" qui sortent aujourd'hui nous font plus penser à du hard FM, de la soupe variétoche, ou voire du jazz-rock de mauvais goût, que de l'idée que nous nous en faisions... Donc notre but était de faire un disque westcoast avec tout ce que cette musique évoquait dans nos esprits. Jérôme: Oui, il était flagrant qu'entre toutes nos influences, celles que nous avions le plus en commun étaient Les Beatles et la Westcoast. Le choix s'est fait naturellement et l'orientation des compositions était évidente. Nous n'arrivions pas à composer autre chose que de la Westcoast lol La musique west-coast et même pop a beaucoup perdu en terme d’audience, est-ce une musique du passé ou pensez-vous qu’un retour à la mode soit envisageable ? Gaël: Pour la westcoast je pense qu'il y a eu effectivement un mouvement assez fort courant 70 jusqu'au début des 80s qui s'est estompé depuis...Pourquoi ? Je ne veux pas faire de la philosophie de comptoir mais personnellement j'explique cela par l'état d'esprit assez "peace" des 70's qui autorisait les gens à se laisser aller sans trop se soucier du lendemain, et la légèreté et la beauté des harmonies aériennes de la musique westcoast étaient alors en totale adéquation avec l'esprit de l'époque...d'ailleurs n'oublions pas que cette musique sort tout droit du mouvement hippie de la fin des années 60 (Crosby Stills Nash & Young, Clearance Clearwater Revival...). Bref, cela se passait avant le triomphe de l'argent et des marchés boursiers initiés par l'ère Reagan qui a poussé au vice la société américaine à la consommation et à la compétition... Du coup les esprits n'étaient plus vraiment réceptifs au coté laidback de la musique westcoast, mais plutôt attirés vers des musiques plus "violentes" et agressives...(l'avènement du disco, du punk, etc...) Pour ce qui est de la pop, selon moi elle n'a jamais été aussi populaire qu'aujourd'hui, je retrouve des "ingrédients" pop dans quasiment toutes les musiques actuelles, que ce soit dans le hip hop, dans la house, dans le jazz, la funk...je trouve justement que l'ont revient à des trucs très mélodiques (d'où le revival interminable des années 80 depuis quelques temps...), pas toujours de bons goûts certes, mais c'est déjà une grande avancée par rapport aux années 90 par exemple où tout était axé sur le "beat" ! Jérôme: Le retour à la mode de la musique westcoast arrive fréquemment, comme par exemple dans les albums de Gonzalez ou de Feist, et c'est juste un morceau de l'album qui est composé et arrangé dans ce style, comme un clin d'œil, mais elle semble ne plus être un mode d'expression actuel pour les raisons que Gaël a énumérées. Elle refait surface comme réminiscence ou inspiration presque inconsciente des artistes dont elle fait partie de la culture. C'est en cela qu'elle est une musique du passé je dirais. Mais elle n'a de "passé" que sa date de création, ce qui n'empêche personne de continuer à la faire vivre. Avez-vous envisagé de chanter en français ? Gaël: Je l'ai fait une fois avec le projet Geyster, plus pour le fun qu'autre chose d'ailleurs...mais ce n'est pas quelque chose qui m'enchante particulièrement...disons que je vois le choix de la langue comme le ferait un producteur dans le choix d'un instrument pour réaliser l'arrangement d'un morceau. Chaque langue a un timbre particulier, et l'anglais a pour moi le "son" qui colle le mieux à la musique que j'écris. Dans "ma" musique le français dénote avec le style des chansons, les mélodies, la production...bref, pas pour moi ! Jérôme: Ni en tant que co-compositeur dans Nightshift ni en tant qu'artiste en solo. Ma culture musicale étant à 90% anglo-saxonne et Américaine, écrire les paroles en anglais m'est plus naturel. Cette langue laisse plus de place à la musique. Je la trouve plus souple et évocatrice, en tout cas, en comparaison avec ma manière de percevoir la langue Française dans la chanson. J'imagine aussi qu'écrire en anglais est pour nous un moyen de se livrer d'une autre manière, sans être intimidés par le sens direct et sans détour de la langue française. Chaque chanson de l’album Full Moon est très travaillée, que ce soit au niveau des mélodies, des arrangements, ou de l’interprétation... Est-ce un disque de perfectionnistes ? Jérôme: C'est ce qu'il nous est fréquemment arrivés de penser pendant l'enregistrement (rires). Je pense que l'on a tous les deux une volonté de faire sonner notre musique d'une certaine manière. On a une idée très précise de ce que l'on veut avant de commencer et cela implique d'être parfois perfectionniste en effet. Disons que l'on essaie de palier le fait que l'on enregistre tout à la maison en travaillant en profondeur chaque note et chaque arrangement avec tous les moyens que la MAO (musique assistée par ordinateur) nous apporte. Cela a été aussi un défi d'arriver à trouver le son de chaque morceaux. Gaël: Oui, nous sommes tous deux de grands maniaques ! Surtout Jérôme, héhé ! Blague à part je pense que l'un des traits qui caractérisent le plus la musique westcoast justement c'est l'aspect ultra-léché de la production et des arrangements...c'est d'ailleurs souvent ce qui fait fuir en premier ceux qui ne supportent pas cette musique, trop "lisse" ou carrée à leur goût ! Je suis très perfectionniste oui, c'en est même une souffrance pour tout dire, une lutte acharnée lorsque je produis... mais j'me soigne, hahaha!! D’une manière générale l'album sonne très fin 70s débuts 80s, est-ce un travail de reconstitution historique ? Avez-vous recherché des instruments de l’époque ? Etait-ce ludique ? Jérôme: C'est un peu ça oui, et c'était très naturel. Je voulais à un moment faire sonner mes chorus de guitare comme dans le morceau de Steely Dan "Do it Again" (le solo est joué avec une Coral sitar, ce qui donne un son de sitar indien doublé à une guitare électrique, un son de guitare complètement caractéristique de cette époque). J'ai du abandonner cette idée mais je vais la retravailler pour notre prochain album ! Je crois que cette période fin 70s débuts 80s synthétise de manière essentielle ce qui nous plaît dans la manière d'arranger la musique. Il est normal que l'album renvoie tant à cette époque. Gaël: En fait avant d'enregistrer l'album on s'est dit:" Faisons un disque qui aurait pu sortir au milieu des 70's !" Tout simplement car l'essence de la musique qu'on aime vient de cette époque...On a donc essayé de reconstituer le grain de cette période au maximum oui, mais pas vraiment par défi (même si ça l'est devenu par la suite je l'avoue!) mais simplement par pur plaisir. Par certains cotés, ne pourrait-on pas vous rapprocher d’un groupe comme Air ? Jérôme: Le travail sur les nappes et le savoir faire de Gaël aux claviers y est pour beaucoup. Je vois le rapprochement dans notre façon de créer aussi des climats plus que de simples chansons. C'est ce qui nous motive en grande partie, faire sonner d'une certaine manière tout en restant simple et qu'il se dégage un sentiment en plus. Nous voulions quelque-chose qui fait voyager l'auditeur. Travelling without moving comme dirait Jamiroquai (rires)... Gaël: Exactement ce que dit Jérôme, le rapprochement me fait plaisir d'ailleurs car je les admire d'une certaine façon ! Après nous sommes quand même beaucoup tournés "chanson" que Air qui joue beaucoup plus sur les "variations sur un même thème" dans la plupart de leurs morceaux, et c'est ça qui est très fort chez eux d'ailleurs, ils me rappellent un peu Glenn Gould ! « Hey Little Boy » a-été-enregistré par Jérôme seul à Los Angeles. Ce titre n’a pas été conçu pour l'album "Full Moon" à l’origine ? Jérôme: C'est un morceau très partagé en effet. Nous avons co-signé tous les titres, mais nous nous étions fixés de composer un morceau chacun en solo pour l'album. Je dirais qu'il sonne un peu comme les débuts de King Crimson (un morceau comme Moonchild par exemple) et renvoie à (ou trahit) mon bagage prog-rock (rires). Deux anecdotes à propos de Hey Little Boy : il m'a été inspiré par un morceau de Geyster (Gaël) que je vous laisse deviner, et il n'a pas été enregistré à L.A mais à Paris dans le 11ème arrondissement. Contrairement à l'album qui a été entièrement Masterisé à L.A. C'est un morceau en hommage au petit garçon qui sommeille en nous tous et qui s'apparente plus à une contine. Ce qui peut dénoter dans un album de westcoast (rires). Le titre « Full Moon » contient quelques passages de guitare électrique assez rock alors que « Right Before The Dawn » avec son clavinet sonne très funky. Ce sont deux directions musicales qui vous tentent ? Jérôme: Oui complètement. Etant guitariste, je suis un grand fan de riffs et de groupes comme Led Zep ou Deep Purple. Celui de Full Moon ressemble d'ailleurs plus à du ZZ Top je crois. Le funk est une de nos grandes influences également. Il pouvait apporter une fraicheur sur un thème au sein de l'album. Il est finalement très présent ou sous-jacent dans ce que l'on fait. On nous a déjà comparé à un groupe de disco pour Blame It On The Music ou All Night Through... Notre prochain album risque d'être dailleurs plus funky, so get ready for a dancy westcoast trip ;o) Gaël: Tout à fait, et d'ailleurs c'est un peu ce qui nous caractérise ! Personnellement je me sens très à cheval entre le coté crade, poussièreux, "je m'en foutiste" du rock et l'aspect ultra-propre et appliqué et carré que peut évoquer parfois la musique funk...donc ces 2 titres sont un peu les 2 extrémités de la musique de NightShift, le reste des morceaux de l'album se baladent entre ces 2 pôles... Conserverez-vous ce son pop west-coast malgré une orientation plus funky ? Gaël: Le son westcoast sera toujours dans ma (notre) musique, il y est ancré depuis toujours, même quand je fais des jingles pour la TV ou la radio ils sonnent westcoast hahaha!!! Jérôme: Oui, certainement, car c'est un vrai plaisir de jouer cette musique. La westcoast est comme un endroit, et c'est à cet endroit que l'on a le plus de plaisir à se rencontrer avec Gaël ! (rires). Avez-vous commencé l'enregistrement du deuxième album ? A quand est prévue la sortie ? Gaël: Concrètement non, mais mentalement oui ! (rires) En fait un album ça se prépare aussi dans la tête, du moins dans mon cas, donc la machine est en route, ensuite il y aura plus qu'à ! Peut être pour fin 2009...Mais pour le moment l'attention est sur l'album solo de Jérôme (sortie prévue sur Somekind Records), "Hey Little Boy" par exemple est une bonne introduction à l'univers féérique de Jérôme...avec toujours une bonne dose de westcoast évidemment !! Jérôme: Oui effectivement je suis en ce moment sur mon album solo (Flybuster), mais une fois terminé, on enchaîne directement avec la suite de Full Moon. On a déjà noté quelques idées chacun de notre côté et on en parle régulièrement pour parler des bases de l'album. Quel accueil a reçu "Full Moon" en France ? Gaël: Pas grand bruit, une petite chronique dans l'excellent "Muziq", quelques articles dans la presse autour de Besançon (la patrie de notre ami Jérôme), quelques passages en radios locales, quelques ventes aussi mais rien de très notable... Le disque est en anglais, est-ce que cela a permis une commercialisation à l’étranger ? Gaël: Oui au Japon ! La-bas, l’album s'est bien vendu et il continue de se vendre, on a eu aussi toute une vague de ventes venant de Scandinavie ! A croire qu'ils cherchent le soleil même dans la musique ! En tout cas ce qui est sûr c'est qu'on a vendu plus de 90% de notre stock de CD à l'étranger, donc oui ! Jérôme: Absolument. L'anglais porte bien son nom de langue universelle. Elle fait sonner la musique et valide la direction musicale que l'on a pris. Avez-vous joué les chansons sur scène ? Et prévoyez-vous des concerts prochainement ? Gaël: A notre grand regret non, du moins pas encore, mais je souhaite de tout coeur qu'on ait le temps de préparer un live un de ces quatre, c'est juste un problème de distance et de temps pour le moment (Jérôme habite Besançon), mais ce n'est pas l'envie qui manque ! Dans mes sets live avec Geyster j'ai tout de même repris une chanson de NightShift ("One Thing I Know"). Jérôme: Ce n'est pas quelque-chose que l'on exclue bien-sûr, c'est même un but, donc c'est aussi dans un coin de notre tête pour l'avenir. Peut-être aurons-nous la chance de pouvoir réunir les conditions du live pour le 2ème album. En attendant je confirme : ce n'est pas l'envie qui manque ! Westcoast Generator
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Genres:
Hip-hop, Soft Rock, Hip Hop, Rock, West Coast Hip Hop, Westcoast
Hometown:
Paris, France

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Interview : NightShift AUTEUR : © Boris Plantier DATE : 18 Septembre 2008 http://www.webzinemaker.com/rock-highway Dignes représentants de la French touch, Gaël Benyamin & Jérôme Beuret, qui forment le groupe NightShift, nous parlent de la musique qu’ils aiment, de leur album Full Moon, au son très west coast, et de leurs projets. Quels sont les musiques ou les artistes que vous avez beaucoup écoutés, qui vous ont marqué ? Gaël: Pour ma part le groupe que j'ai le plus écouté dans ma vie est les Beatles...ce n'est pas super original comme réponse mais ce serait mentir que de dire autre chose ! ;-) J'ai aussi beaucoup écouté de jazz comme Herbie Hancock, Coltrane, Donald Byrd, Pharoah Sanders, de la pop mainstream comme Billy Joel, Michael Jackson (Quincy Jones!) ou George Michael que j'adore, ou de la soul/black music en particulier un type incroyable qui est Gil Scott Heron...jusqu'au jour où j'ai découvert un groupe qui selon moi a fait la parfaite synthèse entre le jazz moderne et la musique pop des Beatles: Steely Dan ! Ce groupe relativement méconnu (par le grand public j'entends!) a ouvert des portes essentielles à l'évolution de la musique moderne... Jérôme: Mes parents écoutaient beaucoup de musique quand j'étais petit, principalement Stevie Wonder, Les Beatles et Pink Floyd (mon père pouvait écouter le même disque en boucle toute une journée si ça lui plaisait). Parfois ils écoutaient du rock progressif comme le Mahavishnu Orchestra, King Crimson ou encore Frank Zappa. Des groupes dont j'ai approfondis l'écoute plus tard. J'ai eu une très grande période Queen mais je me suis mis à la guitare en écoutant Abbey Road des Beatles. Je suis un grand fan du groupe Yes également, de Nick Drake et du contrebassiste Eberhard Weber. J'ai découvert le style Westcoast plus tard dont j'aimais le son "nocturne" du Rhodes, les harmonies vocales, les mélodies ouvertes entre jazz et pop. Quel a été votre parcours musical avant cet album ? Gaël: Ben là encore ce sont les Beatles qui m'ont donné envie de faire de la musique...vers 13 ans j'essayais de les imiter en prenant la guitare de mon père et les quelques partitions qu'il laissait trainer dans le salon ! En fait je ne me suis jamais dit:" je veux faire de la musique", cela s'est fait naturellement au fil du temps et grâce au soutien de mon entourage qui n'a jamais essayé de me détourner de mon chemin. Un peu plus tard vers 18 ans (après mon bac!) je me suis mis au piano jazz et j'ai découvert cette musique ultra-riche, qui, contrairement à la pop, demandait un certain effort mental pour l'apprécier ! Puis je suis parti m'exiler 2 ans aux USA à Los Angeles où j'ai rencontré Pernilla au Musicians Institute (école de musique sur Hollywood Boulevard), une chanteuse avec qui j'ai formé le groupe Geyster, une sorte de mélange westcoast/pop-house/dance. Nous avons sorti 2 albums et un troisième est prévu pour début 2009. Jérôme: J''ai fait un an de guitare et un an de batterie à l'âge de 7 ans mais mon apprentissage sérieux de la guitare commence à 17 ans. J'ai monté des groupes avec des copains dans lesquels je composais déjà des chansons, et fait quelques concerts. J'ai ensuite étudié la musique dans une école et appris les notions du son et donné des cours. Je suis ensuite monté à Paris dans l'idée de monter un groupe et de faire des rencontres. C'est en entendant un titre de Geyster à la radio (le titre bye bye superman que l'on pourrait qualifier de westcoast futuriste) puis en allant à un de ses concert que j'ai rencontré Gaël. On s'est entendu instantanément et il m'a proposé de lui faire écouter ma musique. Comme ça lui plaisait, on s'est mis a travailler sur des morceaux en commun. Le duo est né quelques temps après. Comment vous est venue l’idée d’enregistrer un disque de pop/west coast ? Gaël: Je pense que l'idée est née naturellement car c'était le terrain le plus propice à la fusion créative de Jérôme et moi-même. Disons que même si nous avons des goûts relativement communs, c'est dans la westcoast qui sont le plus flagrant. Et puis aussi nous avons constater, en toute modestie bien sûr, que les disques dits "westcoast" qui sortent aujourd'hui nous font plus penser à du hard FM, de la soupe variétoche, ou voire du jazz-rock de mauvais goût, que de l'idée que nous nous en faisions... Donc notre but était de faire un disque westcoast avec tout ce que cette musique évoquait dans nos esprits. Jérôme: Oui, il était flagrant qu'entre toutes nos influences, celles que nous avions le plus en commun étaient Les Beatles et la Westcoast. Le choix s'est fait naturellement et l'orientation des compositions était évidente. Nous n'arrivions pas à composer autre chose que de la Westcoast lol La musique west-coast et même pop a beaucoup perdu en terme d’audience, est-ce une musique du passé ou pensez-vous qu’un retour à la mode soit envisageable ? Gaël: Pour la westcoast je pense qu'il y a eu effectivement un mouvement assez fort courant 70 jusqu'au début des 80s qui s'est estompé depuis...Pourquoi ? Je ne veux pas faire de la philosophie de comptoir mais personnellement j'explique cela par l'état d'esprit assez "peace" des 70's qui autorisait les gens à se laisser aller sans trop se soucier du lendemain, et la légèreté et la beauté des harmonies aériennes de la musique westcoast étaient alors en totale adéquation avec l'esprit de l'époque...d'ailleurs n'oublions pas que cette musique sort tout droit du mouvement hippie de la fin des années 60 (Crosby Stills Nash & Young, Clearance Clearwater Revival...). Bref, cela se passait avant le triomphe de l'argent et des marchés boursiers initiés par l'ère Reagan qui a poussé au vice la société américaine à la consommation et à la compétition... Du coup les esprits n'étaient plus vraiment réceptifs au coté laidback de la musique westcoast, mais plutôt attirés vers des musiques plus "violentes" et agressives...(l'avènement du disco, du punk, etc...) Pour ce qui est de la pop, selon moi elle n'a jamais été aussi populaire qu'aujourd'hui, je retrouve des "ingrédients" pop dans quasiment toutes les musiques actuelles, que ce soit dans le hip hop, dans la house, dans le jazz, la funk...je trouve justement que l'ont revient à des trucs très mélodiques (d'où le revival interminable des années 80 depuis quelques temps...), pas toujours de bons goûts certes, mais c'est déjà une grande avancée par rapport aux années 90 par exemple où tout était axé sur le "beat" ! Jérôme: Le retour à la mode de la musique westcoast arrive fréquemment, comme par exemple dans les albums de Gonzalez ou de Feist, et c'est juste un morceau de l'album qui est composé et arrangé dans ce style, comme un clin d'œil, mais elle semble ne plus être un mode d'expression actuel pour les raisons que Gaël a énumérées. Elle refait surface comme réminiscence ou inspiration presque inconsciente des artistes dont elle fait partie de la culture. C'est en cela qu'elle est une musique du passé je dirais. Mais elle n'a de "passé" que sa date de création, ce qui n'empêche personne de continuer à la faire vivre. Avez-vous envisagé de chanter en français ? Gaël: Je l'ai fait une fois avec le projet Geyster, plus pour le fun qu'autre chose d'ailleurs...mais ce n'est pas quelque chose qui m'enchante particulièrement...disons que je vois le choix de la langue comme le ferait un producteur dans le choix d'un instrument pour réaliser l'arrangement d'un morceau. Chaque langue a un timbre particulier, et l'anglais a pour moi le "son" qui colle le mieux à la musique que j'écris. Dans "ma" musique le français dénote avec le style des chansons, les mélodies, la production...bref, pas pour moi ! Jérôme: Ni en tant que co-compositeur dans Nightshift ni en tant qu'artiste en solo. Ma culture musicale étant à 90% anglo-saxonne et Américaine, écrire les paroles en anglais m'est plus naturel. Cette langue laisse plus de place à la musique. Je la trouve plus souple et évocatrice, en tout cas, en comparaison avec ma manière de percevoir la langue Française dans la chanson. J'imagine aussi qu'écrire en anglais est pour nous un moyen de se livrer d'une autre manière, sans être intimidés par le sens direct et sans détour de la langue française. Chaque chanson de l’album Full Moon est très travaillée, que ce soit au niveau des mélodies, des arrangements, ou de l’interprétation... Est-ce un disque de perfectionnistes ? Jérôme: C'est ce qu'il nous est fréquemment arrivés de penser pendant l'enregistrement (rires). Je pense que l'on a tous les deux une volonté de faire sonner notre musique d'une certaine manière. On a une idée très précise de ce que l'on veut avant de commencer et cela implique d'être parfois perfectionniste en effet. Disons que l'on essaie de palier le fait que l'on enregistre tout à la maison en travaillant en profondeur chaque note et chaque arrangement avec tous les moyens que la MAO (musique assistée par ordinateur) nous apporte. Cela a été aussi un défi d'arriver à trouver le son de chaque morceaux. Gaël: Oui, nous sommes tous deux de grands maniaques ! Surtout Jérôme, héhé ! Blague à part je pense que l'un des traits qui caractérisent le plus la musique westcoast justement c'est l'aspect ultra-léché de la production et des arrangements...c'est d'ailleurs souvent ce qui fait fuir en premier ceux qui ne supportent pas cette musique, trop "lisse" ou carrée à leur goût ! Je suis très perfectionniste oui, c'en est même une souffrance pour tout dire, une lutte acharnée lorsque je produis... mais j'me soigne, hahaha!! D’une manière générale l'album sonne très fin 70s débuts 80s, est-ce un travail de reconstitution historique ? Avez-vous recherché des instruments de l’époque ? Etait-ce ludique ? Jérôme: C'est un peu ça oui, et c'était très naturel. Je voulais à un moment faire sonner mes chorus de guitare comme dans le morceau de Steely Dan "Do it Again" (le solo est joué avec une Coral sitar, ce qui donne un son de sitar indien doublé à une guitare électrique, un son de guitare complètement caractéristique de cette époque). J'ai du abandonner cette idée mais je vais la retravailler pour notre prochain album ! Je crois que cette période fin 70s débuts 80s synthétise de manière essentielle ce qui nous plaît dans la manière d'arranger la musique. Il est normal que l'album renvoie tant à cette époque. Gaël: En fait avant d'enregistrer l'album on s'est dit:" Faisons un disque qui aurait pu sortir au milieu des 70's !" Tout simplement car l'essence de la musique qu'on aime vient de cette époque...On a donc essayé de reconstituer le grain de cette période au maximum oui, mais pas vraiment par défi (même si ça l'est devenu par la suite je l'avoue!) mais simplement par pur plaisir. Par certains cotés, ne pourrait-on pas vous rapprocher d’un groupe comme Air ? Jérôme: Le travail sur les nappes et le savoir faire de Gaël aux claviers y est pour beaucoup. Je vois le rapprochement dans notre façon de créer aussi des climats plus que de simples chansons. C'est ce qui nous motive en grande partie, faire sonner d'une certaine manière tout en restant simple et qu'il se dégage un sentiment en plus. Nous voulions quelque-chose qui fait voyager l'auditeur. Travelling without moving comme dirait Jamiroquai (rires)... Gaël: Exactement ce que dit Jérôme, le rapprochement me fait plaisir d'ailleurs car je les admire d'une certaine façon ! Après nous sommes quand même beaucoup tournés "chanson" que Air qui joue beaucoup plus sur les "variations sur un même thème" dans la plupart de leurs morceaux, et c'est ça qui est très fort chez eux d'ailleurs, ils me rappellent un peu Glenn Gould ! « Hey Little Boy » a-été-enregistré par Jérôme seul à Los Angeles. Ce titre n’a pas été conçu pour l'album "Full Moon" à l’origine ? Jérôme: C'est un morceau très partagé en effet. Nous avons co-signé tous les titres, mais nous nous étions fixés de composer un morceau chacun en solo pour l'album. Je dirais qu'il sonne un peu comme les débuts de King Crimson (un morceau comme Moonchild par exemple) et renvoie à (ou trahit) mon bagage prog-rock (rires). Deux anecdotes à propos de Hey Little Boy : il m'a été inspiré par un morceau de Geyster (Gaël) que je vous laisse deviner, et il n'a pas été enregistré à L.A mais à Paris dans le 11ème arrondissement. Contrairement à l'album qui a été entièrement Masterisé à L.A. C'est un morceau en hommage au petit garçon qui sommeille en nous tous et qui s'apparente plus à une contine. Ce qui peut dénoter dans un album de westcoast (rires). Le titre « Full Moon » contient quelques passages de guitare électrique assez rock alors que « Right Before The Dawn » avec son clavinet sonne très funky. Ce sont deux directions musicales qui vous tentent ? Jérôme: Oui complètement. Etant guitariste, je suis un grand fan de riffs et de groupes comme Led Zep ou Deep Purple. Celui de Full Moon ressemble d'ailleurs plus à du ZZ Top je crois. Le funk est une de nos grandes influences également. Il pouvait apporter une fraicheur sur un thème au sein de l'album. Il est finalement très présent ou sous-jacent dans ce que l'on fait. On nous a déjà comparé à un groupe de disco pour Blame It On The Music ou All Night Through... Notre prochain album risque d'être dailleurs plus funky, so get ready for a dancy westcoast trip ;o) Gaël: Tout à fait, et d'ailleurs c'est un peu ce qui nous caractérise ! Personnellement je me sens très à cheval entre le coté crade, poussièreux, "je m'en foutiste" du rock et l'aspect ultra-propre et appliqué et carré que peut évoquer parfois la musique funk...donc ces 2 titres sont un peu les 2 extrémités de la musique de NightShift, le reste des morceaux de l'album se baladent entre ces 2 pôles... Conserverez-vous ce son pop west-coast malgré une orientation plus funky ? Gaël: Le son westcoast sera toujours dans ma (notre) musique, il y est ancré depuis toujours, même quand je fais des jingles pour la TV ou la radio ils sonnent westcoast hahaha!!! Jérôme: Oui, certainement, car c'est un vrai plaisir de jouer cette musique. La westcoast est comme un endroit, et c'est à cet endroit que l'on a le plus de plaisir à se rencontrer avec Gaël ! (rires). Avez-vous commencé l'enregistrement du deuxième album ? A quand est prévue la sortie ? Gaël: Concrètement non, mais mentalement oui ! (rires) En fait un album ça se prépare aussi dans la tête, du moins dans mon cas, donc la machine est en route, ensuite il y aura plus qu'à ! Peut être pour fin 2009...Mais pour le moment l'attention est sur l'album solo de Jérôme (sortie prévue sur Somekind Records), "Hey Little Boy" par exemple est une bonne introduction à l'univers féérique de Jérôme...avec toujours une bonne dose de westcoast évidemment !! Jérôme: Oui effectivement je suis en ce moment sur mon album solo (Flybuster), mais une fois terminé, on enchaîne directement avec la suite de Full Moon. On a déjà noté quelques idées chacun de notre côté et on en parle régulièrement pour parler des bases de l'album. Quel accueil a reçu "Full Moon" en France ? Gaël: Pas grand bruit, une petite chronique dans l'excellent "Muziq", quelques articles dans la presse autour de Besançon (la patrie de notre ami Jérôme), quelques passages en radios locales, quelques ventes aussi mais rien de très notable... Le disque est en anglais, est-ce que cela a permis une commercialisation à l’étranger ? Gaël: Oui au Japon ! La-bas, l’album s'est bien vendu et il continue de se vendre, on a eu aussi toute une vague de ventes venant de Scandinavie ! A croire qu'ils cherchent le soleil même dans la musique ! En tout cas ce qui est sûr c'est qu'on a vendu plus de 90% de notre stock de CD à l'étranger, donc oui ! Jérôme: Absolument. L'anglais porte bien son nom de langue universelle. Elle fait sonner la musique et valide la direction musicale que l'on a pris. Avez-vous joué les chansons sur scène ? Et prévoyez-vous des concerts prochainement ? Gaël: A notre grand regret non, du moins pas encore, mais je souhaite de tout coeur qu'on ait le temps de préparer un live un de ces quatre, c'est juste un problème de distance et de temps pour le moment (Jérôme habite Besançon), mais ce n'est pas l'envie qui manque ! Dans mes sets live avec Geyster j'ai tout de même repris une chanson de NightShift ("One Thing I Know"). Jérôme: Ce n'est pas quelque-chose que l'on exclue bien-sûr, c'est même un but, donc c'est aussi dans un coin de notre tête pour l'avenir. Peut-être aurons-nous la chance de pouvoir réunir les conditions du live pour le 2ème album. En attendant je confirme : ce n'est pas l'envie qui manque ! Westcoast Generator
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Genres:
Hip-hop, Soft Rock, Hip Hop, Rock, West Coast Hip Hop, Westcoast
Hometown:
Paris, France

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