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Mayra AndradeVerified

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FC Carino Mayra Andrade - Men's Crewn...
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The Night's Watch Mayra Andrade - Men...
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Mayra Personal Name Women Girl Funny ...
$19.99
MAYRA Name Cute Retro Girls Wildflowe...
$19.99
Best Mayra Ever - Mayra First Name Fu...
$19.99
MAYRA Personalized Retro Girls Custom...
$19.99
Womens Mayra Personal Name Women Girl...
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Mayra Andrade's tour

Live Photos of Mayra Andrade

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Fan Reviews

Micky
December 5th 2023
Excellent concert !
Paris, France@
Le Trianon
PRUNIER-FROMENT
November 3rd 2022
Magique, belle présence sur scène !
Paris, France@
L'Olympia Bruno Coquatrix
BaRu
August 3rd 2020
Fantastic small club concert. We travelled from germany to paris for the show and it was amazing. Merci beaucoup.
FONTENAY SOUS BOIS, France@
Espace Gerard Philippe
View More Fan Reviews

About Mayra Andrade

Avec Lovely Difficult, son quatrième album, Mayra Andrade dessine sa carte du monde, entre son Cap Vert, la pop européenne et le rêve tropicaliste.
Un album polyglotte, intime, généreux.

Mayra Andrade est lovely. Adorable, généreuse, radieuse. Une voix poétique et actuelle, enracinée et singulière, que l’on a tôt fait de résumer, il y a quelques années, à « l’autre Cap Vert » – comme une Cesaria Evora débarbouillée des fatalités et des vieux ors de la tradition.

Voici que sort Lovely Difficult, quatrième album d’une chanteuse de vingt-huit ans qui affiche ouvertement que tout n’est pas si simple dans sa vie et ses envies, qu’elle n’est pas seulement une chanteuse néo-traditionnelle. Oui, adorable mais volontaire, adorable mais audacieuse, adorable mais décidée. Adorable mais libre, en musique comme dans sa vie. Son compagnon lui a donné ce surnom, dont elle fait le titre de son album, Lovely Difficult.

Mayra fait entendre des couleurs radieuses à danser, des rythmiques soyeuses, des mélodies enlevées, un chant très délicatement poivré, comme si l’Europe de la pop avait toujours été un archipel des mers chaudes. Des chansons d’été éternel qui effacent les brumes et les froids, et sans jamais faire éclater les flashes de l’exotisme. En créole capverdien, en anglais, en français, en portugais, elle nous entraine dans un mouvement aventureux, tendre, inattendu.
Sa pop qui englobe tout le vaste mouvement du monde, entre romantismes occidentaux et sensualités du Sud, reggae d’ici et trois-temps d’Afrique. Une pop tropicale, actuelle, voyageuse. Tout simplement, Mayra voulait « une musique qui soit le reflet de ma vie ».

Il est vrai que sa destinée est hautement romanesque : son père est un combattant de l’indépendance du Cap-Vert, cause soutenue par Cuba. Quand sa mère est enceinte, on craint pour sa santé et elle part dans le « pays-frère » terminer sa grossesse. Mayra nait à La Havane et y gagne la nationalité cubaine. Elle grandit à Praia, au Cap-Vert et, à six ans, elle suit sa mère et son beau-père diplomate au Sénégal, en Angola puis en Allemagne. Quand elle rentre au pays, à l’âge de quatorze ans, elle commence à chanter. Et gagne la médaille d’or du concours des Jeux de la Francophonie en 2001, à Ottawa.
Cesaria Evora a fait connaitre au monde le nom de son pays (« le Cap Vert, ni cap, ni vert », comme l’écrit joliment Véronique Mortaigne du Monde) et les rythmes mulâtres de l’île de São Vicente, la morna et la coladera. Mayra Andrade vient de l’île de Santiago, où les musiques sont plus percussives, rythmiques, africaines – le funana, le batuque… Des musiques assez mal vues de l’élite coloniale, qui ne se sont jamais exportées. Ce sont ces styles qui la passionnent.
Sa première décision est d’attendre pour enregistrer. Beaucoup de scène, mais pas de studio. Elle a une conversation avec Orlando Pantera, l’artiste qui, à ce moment-là, est le plus libre et le plus novateur de l’archipel. Elle lui dit :
« Je ne sais pas quoi faire de ma musique. Je voudrais faire quelque chose de différent.
– Eh bien, ma chérie, ne cherche plus, tu as trouvé : fais quelque chose de différent ! »
Elle va s’attacher à traquer la différence mais elle est vite orpheline de Pantera, emporté par la maladie à trente-trois ans, le jour même où il devait partir enregistrer son premier album.

Quant à elle, ce sera en 2006. Navega, son premier album, est roots, enregistré en acoustique au rythme de trois chansons par jour. Le deuxième, Stória, Stória…, est, dit-elle, « un album de princesse » – un enregistrement entre Paris, le Brésil et Cuba, puis une tournée où elle voyage avec huit personnes. Elle enregistre ensuite un concert pour FIP, en trio, qui sera la matière de l’album Studio 105. « Puis j’ai eu envie d’un album plus pop. »
Elle assume d’emblée le paradoxe de Lovely Difficult : « C’est un album plus varié, plus personnel. Je suis une femme de mon époque, je suis soumise à une foule d’influences. Je n’ai jamais autant composé ni chanté dans autant de langues. »

Car Mayra Andrade parle et crée « en quatre langues et demi » : le créole capverdien, le portugais, l’espagnol, le français et – pour la demie – l’anglais. Elle appartient à une génération qui a beaucoup revendiqué son identité capverdienne. Il est temps, aussi, d’élargir la palette. Il y a deux fois plus de citoyens capverdiens à l’étranger que dans leur pays, et cette diaspora fait de cette petite nation une des plus dynamiques, culturellement et intellectuellement, du continent africain. « Mais le Cap Vert n’a pas encore osé la modernité autant que d’autres pays. Nous en sommes un peu là où en était le Brésil à l’époque de la samba et de la bossa nova. »

Alors elle veut un album à la fois révolutionnaire et simple d’accès, pop et fantasque, divers et intime. Elle confesse « ne pas aimer les albums qui sonnent salade russe. La plus grande humiliation serait de faire un disque qui ressemble à une compilation de langues et de styles. »
Lovely Difficult est exactement l’inverse : la démonstration d’une liberté et d’une personnalité qui se jouent des frontières stylistiques et linguistiques. Elle a fait appel à des amis d’horizons variés : Yael Naim et David Donatien, Piers Faccini, Tété, Benjamin Biolay, Hugh Coltman, Krystle Warren, Pascal Danae, Mario Lucio Sousa… Et toutes les chansons parlent d’amour – « sauf Rosa, qui est une histoire de solitude ; ce n’est pas très éloigné, donc… »
À Brighton, la réalisation de Mike « Prince Fatty » Pelanconi (Lily Allen, Graham Coxon…) est un prodige d’équilibre : il n’a jamais enregistré d’album de world music, elle n’a jamais fait de pop… Selon Mayra, c’est « la rencontre de deux sensibles analphabètes qui n’avaient que leurs antennes et leur instinct pour se guider. »
Elle aime penser que sur son disque souffle le même sens de l’aventure que chez Caetano Veloso. « Pourquoi ne pas s’autoriser la croissance, le changement, le mouvement ? Pourquoi ne pas habituer le public à ne pas savoir à quoi s’attendre ? » Tout à fait lovely et fièrement difficult.
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Pilao Cao, Cabo Verde

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Avec Lovely Difficult, son quatrième album, Mayra Andrade dessine sa carte du monde, entre son Cap Vert, la pop européenne et le rêve tropicaliste.
Un album polyglotte, intime, généreux.

Mayra Andrade est lovely. Adorable, généreuse, radieuse. Une voix poétique et actuelle, enracinée et singulière, que l’on a tôt fait de résumer, il y a quelques années, à « l’autre Cap Vert » – comme une Cesaria Evora débarbouillée des fatalités et des vieux ors de la tradition.

Voici que sort Lovely Difficult, quatrième album d’une chanteuse de vingt-huit ans qui affiche ouvertement que tout n’est pas si simple dans sa vie et ses envies, qu’elle n’est pas seulement une chanteuse néo-traditionnelle. Oui, adorable mais volontaire, adorable mais audacieuse, adorable mais décidée. Adorable mais libre, en musique comme dans sa vie. Son compagnon lui a donné ce surnom, dont elle fait le titre de son album, Lovely Difficult.

Mayra fait entendre des couleurs radieuses à danser, des rythmiques soyeuses, des mélodies enlevées, un chant très délicatement poivré, comme si l’Europe de la pop avait toujours été un archipel des mers chaudes. Des chansons d’été éternel qui effacent les brumes et les froids, et sans jamais faire éclater les flashes de l’exotisme. En créole capverdien, en anglais, en français, en portugais, elle nous entraine dans un mouvement aventureux, tendre, inattendu.
Sa pop qui englobe tout le vaste mouvement du monde, entre romantismes occidentaux et sensualités du Sud, reggae d’ici et trois-temps d’Afrique. Une pop tropicale, actuelle, voyageuse. Tout simplement, Mayra voulait « une musique qui soit le reflet de ma vie ».

Il est vrai que sa destinée est hautement romanesque : son père est un combattant de l’indépendance du Cap-Vert, cause soutenue par Cuba. Quand sa mère est enceinte, on craint pour sa santé et elle part dans le « pays-frère » terminer sa grossesse. Mayra nait à La Havane et y gagne la nationalité cubaine. Elle grandit à Praia, au Cap-Vert et, à six ans, elle suit sa mère et son beau-père diplomate au Sénégal, en Angola puis en Allemagne. Quand elle rentre au pays, à l’âge de quatorze ans, elle commence à chanter. Et gagne la médaille d’or du concours des Jeux de la Francophonie en 2001, à Ottawa.
Cesaria Evora a fait connaitre au monde le nom de son pays (« le Cap Vert, ni cap, ni vert », comme l’écrit joliment Véronique Mortaigne du Monde) et les rythmes mulâtres de l’île de São Vicente, la morna et la coladera. Mayra Andrade vient de l’île de Santiago, où les musiques sont plus percussives, rythmiques, africaines – le funana, le batuque… Des musiques assez mal vues de l’élite coloniale, qui ne se sont jamais exportées. Ce sont ces styles qui la passionnent.
Sa première décision est d’attendre pour enregistrer. Beaucoup de scène, mais pas de studio. Elle a une conversation avec Orlando Pantera, l’artiste qui, à ce moment-là, est le plus libre et le plus novateur de l’archipel. Elle lui dit :
« Je ne sais pas quoi faire de ma musique. Je voudrais faire quelque chose de différent.
– Eh bien, ma chérie, ne cherche plus, tu as trouvé : fais quelque chose de différent ! »
Elle va s’attacher à traquer la différence mais elle est vite orpheline de Pantera, emporté par la maladie à trente-trois ans, le jour même où il devait partir enregistrer son premier album.

Quant à elle, ce sera en 2006. Navega, son premier album, est roots, enregistré en acoustique au rythme de trois chansons par jour. Le deuxième, Stória, Stória…, est, dit-elle, « un album de princesse » – un enregistrement entre Paris, le Brésil et Cuba, puis une tournée où elle voyage avec huit personnes. Elle enregistre ensuite un concert pour FIP, en trio, qui sera la matière de l’album Studio 105. « Puis j’ai eu envie d’un album plus pop. »
Elle assume d’emblée le paradoxe de Lovely Difficult : « C’est un album plus varié, plus personnel. Je suis une femme de mon époque, je suis soumise à une foule d’influences. Je n’ai jamais autant composé ni chanté dans autant de langues. »

Car Mayra Andrade parle et crée « en quatre langues et demi » : le créole capverdien, le portugais, l’espagnol, le français et – pour la demie – l’anglais. Elle appartient à une génération qui a beaucoup revendiqué son identité capverdienne. Il est temps, aussi, d’élargir la palette. Il y a deux fois plus de citoyens capverdiens à l’étranger que dans leur pays, et cette diaspora fait de cette petite nation une des plus dynamiques, culturellement et intellectuellement, du continent africain. « Mais le Cap Vert n’a pas encore osé la modernité autant que d’autres pays. Nous en sommes un peu là où en était le Brésil à l’époque de la samba et de la bossa nova. »

Alors elle veut un album à la fois révolutionnaire et simple d’accès, pop et fantasque, divers et intime. Elle confesse « ne pas aimer les albums qui sonnent salade russe. La plus grande humiliation serait de faire un disque qui ressemble à une compilation de langues et de styles. »
Lovely Difficult est exactement l’inverse : la démonstration d’une liberté et d’une personnalité qui se jouent des frontières stylistiques et linguistiques. Elle a fait appel à des amis d’horizons variés : Yael Naim et David Donatien, Piers Faccini, Tété, Benjamin Biolay, Hugh Coltman, Krystle Warren, Pascal Danae, Mario Lucio Sousa… Et toutes les chansons parlent d’amour – « sauf Rosa, qui est une histoire de solitude ; ce n’est pas très éloigné, donc… »
À Brighton, la réalisation de Mike « Prince Fatty » Pelanconi (Lily Allen, Graham Coxon…) est un prodige d’équilibre : il n’a jamais enregistré d’album de world music, elle n’a jamais fait de pop… Selon Mayra, c’est « la rencontre de deux sensibles analphabètes qui n’avaient que leurs antennes et leur instinct pour se guider. »
Elle aime penser que sur son disque souffle le même sens de l’aventure que chez Caetano Veloso. « Pourquoi ne pas s’autoriser la croissance, le changement, le mouvement ? Pourquoi ne pas habituer le public à ne pas savoir à quoi s’attendre ? » Tout à fait lovely et fièrement difficult.
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