Karine Daviet - Officiel

Poétesse précoce, Karine s’est embarquée dans l’aventure des mots à treize ans en publiant un recueil de poèmes aux éditions Lapeyronie. Si elle a depuis dépassé l’innocence des vers de ce Puits d’amour adolescent, elle en a gardé le goût du poétique, qu’elle a orienté vers la musique sous l’influence des grands noms de la chanson française — l’ancienne avec Georges Brassens, Alain Bashung, Jacques Brel ; la nouvelle avec Camille, Pauline Croze et surtout Claire Diterzi. Formée dès l’enfance à la flûte à bec mais également guitariste, elle fonde en 2009 son premier groupe, 100% Coton, avec une demi-douzaine de musiciens. Elle trace alors la perspective d’un répertoire protéiforme, allant du comique transgressif à la poésie fragile et engagée.

Boulimique de savoirs et d’influences, Karine étudie la musicologie à l’Université Lyon 2 et la chanson à l’ENM de Villeurbanne — mais elle sait que, malgré les délices de son mémoire sur Alain Bashung, sa place est sur scène. Elle n’hésite pas, cependant, à mettre son savoir et son oreille au service du plus grand nombre en réalisant des critiques de concerts et d’albums, des portraits d’artistes et des articles sur l’histoire de la musique pour le magazine Carnet d’Art et la revue Hexagone.

De retour d’une année passée à Montréal, Karine décide de se recentrer sur la formule guitare–voix qui est à la base de ses chansons. Claire Diterzi lui dira, après une rencontre pour Carnet d’Art, que ses chansons sont « très intéressantes », la confortant dans son projet exigeant mais fécond. En pas moins de quatre-vingt-deux titres, elle assume l’amour des mots, de la transgression et du féminisme, parle de vieillesse, de laideur et d’amour (et d’un chien).

Entre blessures et guérisons, rock et baroque, Gilberto Gil et Raphaëlle Lannadère, Karine propose un rapport au monde à la fois puissant et naïf, plein d’étonnement et de douceur — de libertés.